
Le réseau ATM (Asynchronous Transfer Mode)
·
Qu'est-ce qu'un réseau ATM
?
·
Qu'est qu'une cellule ?
·
Champs d'application de l'ATM
·
Connexion et Transit des
cellules (VCI/VPI)
·
La couche AAL (ATM
Adaptation Layer)
·
Le multiplexage, voie
haute et base vitesse
·
Déploiement d'un réseau
ATM : LAN Emulé
Qu'est-ce qu'un
réseau ATM ?
ATM (Asynchronous Transfer Mode). Protocole de niveau 2
du modèle OSI. Développé par le CNET et quelques
fabricants de composant informatique. La technique ATM
est basée sur la segmentation des données en cellules de
taille unique. L'en-tête de la cellule contient
l'information permettant à chaque cellule de retrouver
son chemin : elle indique entre autre l'identité du
(VCI, Virtual Channel Identifier) auquel la cellule
appartient. Le valeur VCI est local au commutateur, sa
valeur change à la sortie de chaque commutateur,
indiquant une nouvelle valeur pour le prochain noeud. Le
commutateur ATM dispose d'une table qui donne le VPI/VCI
de sortie en fonction du VPI/VCI d'entrée. Une entrée
dans cette table est créée à chaque fois qu'une
connexion est établie, la route est alors établie pour
toute la durée de la connexion.
Actuellement, les deux types de technologies de
commutation existantes sont :
·
La commutation de paquets
(et le relais de trames), bien adaptée à la transmission
de données.
·
La commutation de
circuits, qui prend en compte le caractère isochrone du
service téléphonique
La commutation de cellules allie la simplicité de la
commutation de circuits avec la flexibilité de la
commutation de paquets. Simplicité grâce à la longueur
de la cellule qui permet de concevoir des commutateurs
de cellules relativement simples et performants. D'autre
part, si l'on accepte de limiter la taille des files
d'attente dans les commutateurs et de ne pas utiliser
les liaisons d'accès au maximum des possibilités, la
petite taille des cellules permet une émulation de
circuit isochrone. Flexibilité du fait que les cellules
sont des paquets, avec entête, permettant d'établir des
connexions virtuelles qui peuvent être multiplexées. Le
débit est adapté aux caractéristiques de la source, au
lieu d'être imposé par la liaison d'accès.
Contrainte |
Commutation de circuits [RNIS] |
Commutation de paquets [X.25] |
Commutation de cellules [ATM] |
Temps réel |
oui |
non |
oui |
Transparence |
oui |
non |
oui |
Protocole de bout en bout |
oui |
non |
oui |
Débit variable |
non |
oui |
oui |
Multiplexage statistique |
non |
oui |
oui |
L'ATM permet le transfère de données à une vitesse
allant de 25Mbps à plus de 622Mbps (il est prévu
d'atteindre plus de 2Gbps sur fibre optique).
Qu'est ce qu'une cellule ?
L'idée de base des réseaux à commutation de cellules et
de transmettre toutes les données dans des petits
paquets de taille fixe appelés cellules. La taille de la
cellule présente une certaine importance car celle-ci
influe sur la forme des protocoles des couches
supérieures. Afin que le récepteur puisse interpréter
correctement les données contenues dans la cellule,
cette dernière doit contenir des informations de
contrôle décrivant la relation de cette cellule avec les
autres dans le flot de données. La taille des cellules
est de 48 octets de charge utile et 5 octets d'en-tête,
soit 53 octets.
Champs
d'application de l'ATM
Réseaux internationaux avec transmission de data, de la
voix et de l'image (pour l'industrie ou les médias)
Applications en temps réel (vidéo, voix) Réseau de base
d'entreprise: plate-forme de transmission pour les VPN
IP et vocaux Hébergement d'application avec qualité de
service Transmission rapide de gros volumes de données
Connexion et Transit des cellules à travers le réseau
On distingue trois phases :
- L'établissement de la connexion
- Le transfert de données à travers le canal virtuel
établi
- La libération de la connexion
Lors de la procédure d'établissement de la connexion, un
circuit virtuel est réserve à travers le réseau ATM. Le
routage est établi durant cette phase ce qui optimise
par la suite les délais de transmission.
Le circuit virtuel est réalisé à partir de 2
identifiants
·
VPI (Virtual Path
Identifier), Champ de 8 bits dans l'en-tête d'une
cellule ATM. Numéro de conduit virtuel. Le support
physique est composé d'un ensemble de conduit virtuels
qui sont eux mêmes composés d'autres conduits virtuels.
Les commutateurs ATM utilisent les champs
d'identificateurs de conduit virtuel et de canal virtuel
pour identifier la prochaine liaison de canal virtuel
sur laquelle une cellule doit transiter pour arriver à
sa destination finale.
·
VCI (Virtual
circuit identifier) Champ de 16 bits dans l'en-tête
d'une cellule ATM. L'identificateur de circuit ou canal
virtuel est utilisé avec l'identificateur de conduit
virtuel pour déterminer la prochaine destination d'une
cellule, lorsque celle-ci passe dans une série de
commutateurs ATM pour atteindre sa destination. Les
commutateurs ATM utilisent les champs d'identificateurs
de canal virtuel et de conduit virtuel pour identifier
la prochaine liaison de canal virtuel du réseau par
laquelle une cellule doit transiter pour arriver à sa
destination finale.
L'adressage d'un circuit virtuel ATM est donc un couple
VPI/VCI. Ce système permet d'effectuer un routage très
facilement : un circuit virtuel n'est en fait qu'une
suite de couples VPI/VCI qui permettent d'aller de
routeurs en routeurs, jusqu'au destinataire.
En fait, lors de l'établissement de la connexion, chaque
routeur du réseau ATM qui compose le circuit virtuel
crée une table de routage qui permet de faire transiter
les cellules arrivant vers le conduit virtuel adéquate
La couche
AAL (ATM Adaptation Layer)
C'est couches sont chargées de segmenter et de ré
assembler les cellules provenant des applications. ATM a
été conçu pour pouvoir transporter des flux de données
variés, la vidéo, la voix ou des données. Mais le
transport de ces différents type de flux de données ne
nécessite des types de services différents, exemple:
(les contraintes sur les données ne sont pas les mêmes
pour le transport de la voix). Pour faire face à ces
divers besoins des applications, divers couches AAL ont
été définies:
·
AAL1 : Supporte les
applications vidéo à débit constant, transport de la
voix.
·
AAL2 : Supporte les
applications vidéo et audio à débit variable.
·
AAL3/4 : Ce type de couche
AAL est adapté en transfert sécurisé de données.
·
AAL5 : Adapté au transport
de données.
Le multiplexage
C'est la capacité à transmettre sur un seul support
physique (voie haute vitesse) des données provenant de
plusieurs équipement (voies basse vitesse).
·
La voie haute vitesse:
c'est la voie de communication entre le multiplexeur et
le démultiplexeur, elle prend en charge l'ensemble du
trafic.
·
La voie base vitesse:
c'est la voie de communication reliant le terminal de
l'utilisateur au multiplexeur, elle prend en charge le
trafic de l'utilisateur.
Multiplexeur: Équipement permettant de combiner les
signaux provenant des émetteurs pour les transmettre sur
la voie haute vitesse. Le démultiplexeur et l'équipement
sur lequel les récepteurs sont raccordés à la voie haute
vitesse.
Multiplexage fréquentiel: Aussi appelé MRF (Multiplexage
par répartition de fréquence ou FDM, Frequency Division
Multiplexing) permet de partager la bande de fréquence
sur la voie haute vitesse en une série de plusieurs
canaux moins large, qui permettront de faire circuler
sans interruption sur la voie haute vitesse les données
provenant des différentes voies basse vitesse.
Multiplexage statistique: Le multiplexage statistique
reprend les caractéristiques du multiplexage temporel, à
la différence près qu'il ne transmet sur la voie haute
vitesse que les voies basses vitesses comportant des
données. Ce type de multiplexage se basent sur des
statistiques concernant le débit de chaque ligne basse
vitesse. Ainsi, la ligne haute vitesse ne transmettant
pas les blancs (problèmes spécifique a l'électronique
rencontré à des vitesse de plus 100 mégahertz)
Multiplexage temporel: Le multiplexage temporel, Aussi
appelé MRT (Multiplexage par répartition dans le temps
ou TDM, Time Division Multiplexing) permet
d'échantillonner les signaux des voies basse vitesse
pour les transmettre successivement sur la voie haute
vitesse en leur allouant la totalité de la bande
passante, même si celles-ci ne possèdent pas de données
à émettre (il n'est pas possible de traiter les signaux
en continu, par souci de simplicité, on échantillonne
les signaux à un rythme régulier d'ou la possibilité
d'avoir une bande passante sans émission).
Déploiement d'un réseau ATM LAN Émule
·
Il peut être utilisé aussi
bien sur des LAN que sur des MAN ou des WAN
·
L'émulation d'un LAN sur
ATM s'appelle LANE (ou E-LAN)
·
L'intérêt du LANE est que
les applications réseaux restent les mêmes sur un réseau
Ethernet que sur un réseau ATM
·
Un LANE est un réseau
virtuel composé d'un ensemble de machine. Un réseau ATM
peut supporter plusieurs LANE et la localisation
géographique des machines n'a aucune importance : les
membres d'un LANE communiquent comme sur un segment IP
(ou dans un VLAN)
·
En implémentant un LANE,
une interface ATM ressemble à une interface Ethernet.
Les fonctionnalités sont les suivantes :
o
support des services "connexionless"
(sans connexion, voir IP),
o
support des services "multicast",
o
support des services LAN
au niveau MAC (niveau 2).
A court terme, ATM répondra aux besoins en bande
passante des backbones de commutation de réseaux et se
développera en direction des stations de travail et des
réseaux étendus, il fournira un accès direct à haute
vitesse et une QoS adaptée aux besoins.
|